Les sites fixes

Le réseau des sites de démonstration

Le réseau des sites de démonstration a émergé en 2017. Ce réseau constitué principalement d'établissements d'enseignement agricole, mais aussi de Chambres d'agriculture ou d'ateliers techniques, permet d'aller plus loin dans la démarche. Il vise à renforcer plusieurs volontés : mutualiser l'information et les compétences, affiner les analyses scientifiques qui en découlent via des recherches plus approfondies, servir de relais local et national.

Désormais, le réseau des sites de démonstration compte 30 structures labellisées. Il se réunit une fois par an lors de la Journée Nationale des Sites de démonstration. Ce temps de rencontre permet d'échanger sur les expériences et de réfléchir collectivement à des améliorations techniques, scientifiques et pédagogiques.

Carte des sites de démonstration au 1er juillet 2019

FondamentalObjectifs des sites de démonstration

- Approfondir les questionnements sur le lien entre pratiques agricoles et biodiversité en s'appuyant sur les observations de terrain,

- Participer à des expérimentations en lien avec la recherche scientifique,

- Échanger sur les suivis, projets et résultats autour de la biodiversité et de l'agriculture et ainsi mutualiser les connaissances et expériences acquises,

- Dynamiser un réseau d'exploitations,

- Communiquer et développer ce programme sur les territoires

Les sites de démonstration s'engagent à :

• Mettre en place au moins 1 protocole de l'OAB sur trois ans,

• Participer aux expérimentations : mettre à disposition des données plus précises sur les pratiques agricoles, tester des nouveaux protocoles,

• Élaborer un dispositif de démonstration: organiser des actions de valorisation et d'animation du territoire,

• Participer aux échanges de réseaux sur les thèmes de réflexions identifiés,

• Élaborer un compte-rendu annuel.

La coordination nationale s'engage à :

• Réaliser et capitaliser des supports pédagogiques et scientifiques,

• Apporter un soutien technique et logistique (outils de suivi, propositions de méthode pour la

mise en place d'actions, formations),

• Développer une dynamique de réseau,

• Produire un bilan annuel et organiser des rencontres nationales.

En s'engageant sur trois ans, les sites de démonstrations de l'OAB s'inscrivent sur le territoire avec une portée nationale ; ce réseau interroge le lien entre biodiversité et agriculture dans un contexte ou l'agro-écologie est en transition. C'est cette dynamique de réseau qui contribue à une meilleure connaissance générale des liens entre agriculture et biodiversité, permettant ainsi de porter un regard expérimental et d'avoir des données conséquentes pour une analyse scientifique.

Relais identifiés sur le territoire, ils sont des outils de capitalisation des expériences et ils deviennent des lieux de mutualisation et de support.

L'OAB dans l'enseignement agricole

Mise en place du protocole vers de terre à Pontivy au Lycée agricole du Gros Chêne (2019)

Sciences de terrain, les sciences participatives permettent aux apprenants d'avoir une approche active et raisonnée pour mieux comprendre la biodiversité. L'enseignement agricole s'est emparé assez naturellement de ces programmes qui croisent des enjeux pédagogiques, scientifiques et sociétaux.

Les équipes pédagogiques utilisent ces programmes avec toutes les filières de l'enseignement agricole pour aborder les thématiques liées à la biodiversité comme les services écosystémiques (pollinisation, auxiliaires de culture...), les infrastructures agro-écologiques, l'écosystème sol, les trames vertes et bleues... Ils permettent de faire et apprendre ensemble, en s'interrogeant sur le fonctionnement des écosystèmes par exemple et en initiant des approches raisonnées vers l'agro-écologie. Ils favorisent le lien avec la recherche en développant des démarches de co-constrution.

Ces programmes favorisent l'acculturation à la démarche scientifique et permettent d'avoir des outils pour analyser ou comparer les données récoltées sur différentes échelles.

Depuis la mise en place de l'Observatoire Agricole de la Biodiversité en 2011, une centaine d'établissements d'enseignement agricole se sont positionnés sur ce programme de sciences participatives. En effet, l'OAB est un outil qui permet à la fois de sensibiliser les apprenants à la biodiversité, mais également d'interroger les pratiques agricoles : il est utilisé notamment comme support pour aborder la transition agro-écologique.

Enjeu pédagogique

Les apprenants développent compétences et autonomie en participant à une démarche scientifique dans son intégralité : hypothèses scientifiques, observation sur le terrain, analyse des résultats, réflexions/raisonnements qui en découlent.

Les observations réalisées sur le terrain permettent de nourrir la pédagogie. En prenant le temps d'observer et d'identifier la biodiversité présente sur les parcelles agricoles, les apprenants sont amenés à mieux la comprendre.

A l'aide de clé de détermination, chacun peut développer des compétences naturalistes et par là-même préserver ou favoriser la biodiversité dans le milieu agricole. Apprendre simplement à nommer la biodiversité ordinaire qui nous entoure peut modifier les représentations.

L'observatoire favorise ainsi l'interdisciplinarité en décloisonnant les filières « nature » et « agricole ».

Enjeu scientifique

Les apprenants contribuent à une récolte collective de données utiles pour la recherche scientifique. Ils participent à la production d'indicateurs qui donneront des informations sur la dynamique d'évolution de la biodiversité sur les parcelles agricoles en lien avec les pratiques culturales.

Les établissements d'enseignement agricole « fixes » constituent un réseau de sites suivis chaque année de la même façon ; ces données récoltées avec une constance temporelle sur tout le territoire sont réellement valorisables par la recherche.

Enjeu sociétal

Les apprenants contribuent à une récolte collective de données utiles pour la recherche scientifique et la production d'indicateurs potentiellement utiles aux politiques publiques. Les apprenants alors impliqués dans les suivis se positionnent comme citoyens en participant activement aux enjeux actuels sur l'environnement.

Ces programmes de sciences participatives favorisent également les liens sur le territoire, en expérimentant par exemple des programmes sur l'exploitation agricole de l'établissement.

Remarque

Ce programme s'intègrent dans les axes 1 et 3 du plan « Enseigner à Produire Autrement 2 » de l'enseignement agricole et répondent aux missions d'animation du territoire et d'expérimentation des établissements d'enseignement agricole.

FondamentalContacts

Pour avoir plus d'information sur l'OAB, n'hésitez pas à nous contacter :

- Coordinatrice de l'OAB : Nora Rouillier (MNHN), nora.rouillier@mnhn.fr

- Pour les Chambres d'agriculture : Marion Demade (APCA), marion.demade@apca.chambagri.fr

- Pour l'enseignement agricole : Marine Gérardin (MNHN), marine.gerardin@mnhn.fr